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Holy Dormition Pochayiv Lavra

En visite de solidarité en Ukraine en 2022, la délégation du COE visite la Laure de la Dormition-de-la-Mère-de-Dieu de Potchaïv.

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«Le gouvernement ukrainien a le droit souverain et la responsabilité de défendre l’intégrité territoriale de la nation et de protéger ses citoyens et ses citoyennes, ce qui est d’autant plus vrai dans le contexte de l’invasion illégale et de l’agression armée de la Russie», déclarent le pasteur Pillay et Monseigneur Bedford-Strohm.

Le Conseil œcuménique des Églises n’a cessé de condamner la guerre menée par la Russie contre l’Ukraine, et «nous maintenons notre position inchangée», précisent-ils. «Les autorités ukrainiennes ont le droit de protéger la souveraineté et l’indépendance de l’Ukraine, et de poursuivre toute personne ayant commis des crimes contre les intérêts de l’Ukraine».
 
Dans le même temps, poursuivent-ils, «le COE est très alarmé par les risques de punitions collectives injustifiées visant toute une communauté religieuse et de violations des principes de la liberté de religion ou de croyance inhérents à la nouvelle loi adoptée par la Rada ukrainienne le 20 août 2024».

La nouvelle loi doit encore être signée par le président Zelensky.

«Nous appelons le gouvernement ukrainien à faire preuve de prudence quant aux mesures qui risqueraient de violer le droit fondamental à la liberté de religion ou de croyance et d’éroder la cohésion sociale en cette période d’urgence nationale», indiquent le pasteur Pillay et l’évêque Bedford-Strohm.
 
«Nous prenons note de la procédure en six étapes inscrite dans la nouvelle loi précédant l’interdiction d’une organisation religieuse. Nous plaidons pour qu’une approche juste et impartiale soit adoptée à l’entame de toute enquête en ce sens et pour la prise en compte des principes du droit international, de la justice naturelle et d’une procédure régulière dans le cas où des mesures s’appliqueraient au titre de cette nouvelle loi».

En conclusion: «Ni les crimes de certaines personnes ni les affiliations historiques d’un organisme religieux donné ne peuvent constituer une base suffisante pour la prise de mesures s’apparentant à une punition collective d’une communauté religieuse vivante et priante en Ukraine. Le gouvernement ukrainien a la charge de protéger les droits de l’ensemble de ses citoyen-ne-s».

Texte intégral de la déclaration (en anglais)