Nouvelle
Les personnes rassemblées ont reconnu la nouvelle étape amorcée par le COE avec le renouvellement de sa direction, et la communauté fraternelle a dit sa gratitude au pape François pour son message à la 11e Assemblée du COE, plus particulièrement pour sa vision selon laquelle les disciples du Christ ont la mission commune d’apporter la réconciliation au monde et d’inspirer les Églises à poursuivre leur cheminement commun le long d’un pèlerinage de justice, de réconciliation et d’unité.
La délégation du COE et le pape François ont constaté que leur travail actuel s’inscrit dans le prolongement des précédents responsables et des Églises membres qui ont aidé à élaborer le plan stratégique de la communauté fraternelle mondiale pour les huit prochaines années selon une approche axée sur l’unité, la vision, la justice, la paix et la construction d’un monde meilleur pour l’ensemble des êtres humains et toute la création.
La réunion a été l’occasion de constater la solidité des liens entre le COE et l’Église catholique romaine, engagés à collaborer de plus en plus étroitement dans le cadre de leurs activités communes et de leur engagement mutuel en faveur du seul mouvement œcuménique. Cette année marque le 58e anniversaire de cette collaboration incarnée par le Groupe mixte de travail du COE et de l’Église catholique romaine.
La délégation du COE était composée de l’évêque Heinrich Bedford-Strohm, président du Comité central du COE, du pasteur Jerry Pillay, secrétaire général du COE, et de Vasile-Octavian Mihoc, directeur du programme du COE pour les relations œcuméniques et Foi et constitution.
Monseigneur Bedford-Strohm s’est dit honoré de s’entretenir avec le pape François sur la manière de renforcer l’unité de l’Église: «Nous avons convenu que notre préoccupation commune devait être de donner des signes d’unité et d’entente dans un monde divisé. Aussi avons-nous besoin d’un «œcuménisme du cœur» porteur d’un témoignage commun clair au Christ, y compris lorsque l’unité institutionnelle des Églises n’est pas encore une réalité», déclare-t-il.
«Ensemble, nous comprenons ce témoignage au Christ comme un acte d’engagement clair dans le monde: traiter les personnes réfugiées avec dignité, vaincre la pauvreté et la faim dans le monde, enrayer la destruction de la nature et s’engager à prendre des mesures pour la protection du climat», ajoute monseigneur Bedford-Strohm.
«Aujourd’hui plus que jamais, une spiritualité ancrée en Christ et l’action civile des Églises qui en découle sont essentielles. Ce n’est qu’ainsi que les Églises pourront être instigatrices de paix et de réconciliation dans le monde», conclut le président du COE.
«Ce fut une conversation à la fois merveilleuse et cordiale», se réjouit le secrétaire général du COE, le pasteur Pillay. «Avec lui, nous avons abordé les différents aspects de notre collaboration. Nous avons insisté sur le besoin de poursuivre nos travaux communs et avons salué la participation de l’Église catholique romaine aux activités du COE, une participation qui pourrait s’intensifier dans le cadre des commissions que nous allons former».
Selon le pasteur Pillay, la conversation a permis d’aborder d’autres points essentiels. «Le premier étant la situation en Ukraine. Nous avons partagé avec le Saint-Père notre vision des dynamiques à l’œuvre et exprimé notre vive inquiétude. Nous lui avons fait part de notre intention de convoquer une nouvelle table ronde qui rassemblera les Églises d’Ukraine, les Églises orthodoxes et d’autres responsables d’Églises, de même que l’Église orthodoxe russe. L’idée étant de les rassembler autour d’une discussion sur ce que cela veut dire pour l’unité chrétienne d’être dans un contexte de guerre», dit-il.
En outre, le pasteur Pillay révèle que les personnes présentes ont pu exprimer leurs préoccupations face à la désunion des Églises provoquée par d’autres facteurs, notamment politiques et économiques. «Nous avons reconnu que certains de ces éléments arrivent à s’immiscer dans les Églises et les relations entre les Églises, entraînant leur lot de conséquences négatives», déplore-t-il. «Au gré de notre discussion, nous avons affirmé le caractère central du Christ, rappelant que nous pouvons concentrer notre attention commune sur l’Évangile, ce qui nous aidera alors dans notre lien au monde».
Concernant l’incidence de la politique et de l’éthique sociale, le pasteur Pillay déclare que le groupe s’est penché sur la question: comment, en tant que fidèles chrétiens et du point de vue de notre foi en Christ, pouvons-nous nous positionner par rapport à ces différents éléments?
«Alors que nous avons cheminé, prié et travaillé ensemble, l’heure est peut-être venue pour nous de cheminer en nous tenant la main», annonce le pasteur Pillay.
L’autre thème abordé par la délégation du COE concerne Nicée 2025. «Nous avons échangé avec le pape François sur la fête commune de Pâques et avons demandé à en faire un événement phare de l’unité des chrétien-ne-s», indique-t-il.
Le groupe a également échangé sur la situation des réfugié-e-s pour des raisons liées aux changements climatiques et à d’autres facteurs. «Nous avons abordé d’autres thèmes plus généraux, notamment ce que les Églises devraient faire», déclare le pasteur Pillay. «Nous avons ressenti un réel rapprochement. Nous avons senti le souffle d’un bel œcuménisme».
La délégation du COE a également rencontré la Fédération des Églises protestantes en Italie, dont l’Union baptiste évangélique d’Italie, l’Église évangélique méthodiste d’Italie et l’Église évangélique vaudoise. Par ailleurs, la délégation s’est entretenue avec le directeur et la directrice adjointe du Centro Pro Unione (le père James Puglisi et Teresa Francesca Rossi, respectivement) et le directeur du Methodist Ecumenical Office Rome, le pasteur Matthew Laferty.
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Rapport spécial: Le COE et l’Église catholique romaine cheminent, prient et travaillent ensemble au service de la justice, de la réconciliation et de l’unité (en anglais)
Groupe mixte de travail de l’Église catholique romaine et du COE
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Vatican Media
