Le pasteur Mtata est à la tête d’une délégation en visite en Colombie du 8 au 11 août pour dire sa solidarité avec le gouvernement, les Églises et le peuple colombiens qui collaborent pour définir, concrétiser et défendre l’édification de la paix dans le pays.
Outre leur participation à la conférence, organisée par DiPaz (Dialogue entre les Églises pour la paix en Colombie), les membres de la délégation s’entretiendront avec des représentant-e-s du gouvernement, des partenaires œcuméniques ainsi que la Conférence des évêques d’Amérique latine.
Le pasteur Mtata est accompagné de la pasteure Vilma Yañez de l’Église presbytérienne de Colombie, membre du Comité central du COE, de Humberto Shikiya, représentant régional du COE pour le processus de paix en Colombie, et de Marcelo Schneider, spécialiste du COE pour l’Amérique latine et chargé de communication.
Dans ses réflexions, le pasteur Mtata confie que le Conseil œcuménique des Églises, qui célèbre son 75e anniversaire, tend à renouveler l’engagement du mouvement œcuménique en faveur de la paix et de la justice dans le monde.
«C’est précisément cet engagement pour une paix durable et la justice dans le monde qui a alimenté les décennies de délibération, de compréhension, de pratique et de plaidoyer œcuméniques, en prêtant main-forte aux Églises dans leur progression vers une plus grande unité pour la paix», explique-t-il. «Aujourd’hui, nous vous rejoignons dans votre quête d’une paix durable alors que le monde est en proie à des tensions géopolitiques, à une régression des engagements envers la démocratie, à une militarisation rampante et à la polarisation des communautés et du monde».
Ce contexte donne un éclairage particulier au processus de paix en Colombie, observe le pasteur Mtata. «Cette vision de paix doit être axée sur les individus au sein de leurs communautés», dit-il. «Il s’agit notamment d’inclure l’apprentissage de la prévention des conflits et de leur transformation, la protection et l’autonomisation des personnes marginalisées, l’affirmation du rôle des femmes dans le règlement des conflits et la consolidation de la paix et les inclure dans toutes les initiatives de cet ordre, soutenir et prendre part aux mouvements non violents pour la justice et les droits humains, et donner à l’éducation à la paix la place qui lui revient dans les Églises et les écoles».
Le pasteur Mtata conclut son propos en décrivant la promesse portée par le processus de paix colombien. «Le processus de paix colombien pourrait-il être une source d’inspiration pour le reste du monde alors que ce dernier est en butte à la résurgence de la Guerre froide, alors même que celle-ci est chaude?» interroge-t-il. «La bonne résolution du conflit colombien sera porteuse d’espoir et une source d’inspiration pour les régions minées par les conflits à travers le monde».
Photos de la visite du COE en Colombie