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Des prières pour la paix au Nagorno-Karabakh et dans les régions environnantes de l’Arménie et de l’Azerbaïdjan ont été offertes le 4 avril dans la chapelle du Centre œcuménique à Genève (Suisse). Ont participé à ce service de prière commune des représentants d’organisations œcuméniques et d’autres organisations internationales, notamment du Conseil œcuménique des Églises (COE) et de la Fédération luthérienne mondiale (FLM).
Cette manifestation s’est tenue en même temps que d’autres réunions de prière qui ont eu lieu à Érévan (Arménie) et dans la communauté orthodoxe arménienne d’Antélias (Liban). Ces expressions de solidarité œcuménique ont été organisées suite à de nouvelles confrontations armées qui se sont produites au Nagorno-Karabakh depuis le 1er avril.
«Pour nous, chrétiens, la paix est notre mission et notre message dans le monde, a déclaré le pasteur Olav Fykse Tveit, secrétaire général du COE, dans un message envoyé depuis le Moyen-Orient. Il est essentiel que les dirigeants politiques et militaires de cette région respectent l’accord de cessez-le-feu de mai 1994 au Nagorno-Karabakh et renouvellent leur volonté de dialogue. La communauté internationale doit faire tous les efforts possibles pour entendre les voix qui s’élèvent de cette région, pour amorcer la désescalade des tensions et pour protéger la population civile.»
En outre, le pasteur Tveit a appelé le Groupe de Minsk de l’OCDE à «agir d’urgence pour intervenir et pour résoudre l’escalade actuelle et œuvrer en faveur d’une paix complète et permanente dans cette région, en respectant les aspirations du peuple du Nagorno-Karabakh.»
Sa Sainteté Karékine II, patriarche suprême et catholicos de tous les Arméniens, a dirigé les prières dans la cathédrale Saint-Grégoire l’Illuminateur, à Érévan. Le patriarche Karékine II est actuellement membre de la présidence du COE.
Au Liban, les prières ont été dirigées par Sa Sainteté Aram Ier, catholicos de la Grande Maison de Cilicie, qui a été président du Comité central du COE de 1991 à 2006.
Dans une déclaration, le patriarche Karékine II a déclaré à propos des combats: «Nous condamnons fermement les attaques menées par l’Azerbaïdjan sur la frontière du Karabakh, qui étaient également dirigées contre les agglomérations et les civils». Il a prié pour que «l’esprit de fraternité et d’unité, la foi et la résurrection triomphale de notre peuple contribuent à édifier une vie pacifique, à enrichir notre pays, le garde en sécurité et assure la sécurité de ses frontières.»
De son côté, le catholicos Aram 1er a déclaré: «À ces agressions, notre peuple répondra comme il l’a toujours fait dans l’histoire: il restera ensemble et uni». Il a instamment appelé les Arméniens du monde entier à manifester concrètement leur solidarité avec le peuple du Nagorno-Karabakh, en priant pour l’âme des militaires et civils martyrs.
Le 9 février 1993, au plus fort du conflit du Nagorno-Karabakh, un communiqué conjoint avait été publié par Sa Sainteté Vazken 1er, alors patriarche suprême et catholicos de tous les Arméniens, et Son Excellence Sheikh-ul-Islam Allahshukur Pasha-zadeh, Président du Conseil des musulmans du Caucase, dans lequel ces deux hauts responsables appelaient à résoudre les problèmes de la région «pacifiquement, avec justice, par des moyens politiques et conformément à des normes internationalement reconnues».
Ils avaient exprimé leur préoccupation «pour le sort de nos enfants spirituels et à propos de la cruauté, du mal et de la haine qui les poussent à des actes contraires à la volonté de Dieu», faisant observer que «ce n’est pas un conflit religieux. Les chrétiens arméniens et les musulmans azerbaïdjanais ont vécu et vivront en paix, dans le respect et des relations de bon voisinage.»
Rappelant ce communiqué conjoint, le pasteur Tveit a réaffirmé ces déclarations, ajoutant: «Je considère que le message envoyé en 1993 par ces dirigeants religieux est aujourd’hui tout aussi valide et important qu’il y a 23 ans.»
Messe de requiem en souvenir des victimes du Nagorno-Karabakh
