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Three young women pictured dressed in white and performaing a drama where one person closes her eyes, extends her arm into the air, while holding a microphone, the other two looking on.

20 juin 2025, Johannesburg, Afrique du Sud: Brenda Mah Chick, de l’Église presbytérienne du Cameroun (à gauche), Dimitra-Lydia Werner, de l’Église évangélique d'Allemagne (au centre), et Amanda Ljung, de l’Église unifiante de Suède, entreprennent une reconstitution théâtrale d’histoires inspirées des événements du Concile de Nicée il y a 1700 ans, proposée lors d’une Rencontre de pèlerinage avec la foi apostolique aujourd’hui, organisée lors de la réunion 2025 du Comité central du Conseil œcuménique des Églises à Johannesburg (Afrique du Sud), du 18 au 24 juin 2025, sur le thème «Pèlerinage de justice, de réconciliation, et d’unité». Photo: Albin Hillert/COE

Grâce à trois dialogues mis en scène, de jeunes actrices ont mis en évidence en quoi Nicée est toujours d’actualité.

Comme a dit l’une d’elles: «Le débat n’était pas facile, n’est-ce pas?»

Ce n’est toujours pas le cas. Mais, comme l’a constaté une autre jeune actrice: «Si nous ne parvenons pas à faire cela ensemble, quel espoir y a-t-il?»

Imaginant des projets de voyages courageux à Jérusalem pendant une période dangereuse – notamment à cause des crachats de chameaux – les dialogues offraient un regard neuf sur le cœur de Nicée. «Le christianisme est pour le monde entier», a déclaré une jeune actrice lors de la dernière scène devant un stand de fruits imaginaire.

Dialogue actuel

Ramenant la réunion au présent, la pasteure Susan Durber, présidente du COE pour l’Europe, a animé la première des deux tables rondes destinées à explorer en quoi Nicée n’est pas seulement le territoire des théologien-ne-s mais est destiné à tou-te-s les chrétien-ne-s du monde d’aujourd’hui.

À un moment de sa vie, a-t-elle dit, elle considérait le Concile de Nicée comme une simple conférence académique, avant de comprendre qu’il s’agissait en réalité d’un rassemblement de personnes portant des blessures, des traumatismes — mais aussi une foi intense.

Elle a ensuite commencé la séance avec une question à tout-e-s les participant-e-s. «Je voudrais commencer par demander à chacune et chacun d’entre vous de nous dire une chose sur l’histoire de Nicée qui vous fascine.»

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Pilgrimage plenary panellists

La présidente du COE, la pasteure Susan Durber, de l’Église réformée unie, anime une «Rencontre de pèlerinage sur la foi apostolique aujourd’hui» lors de la réunion 2025 du Comité central du Conseil œcuménique des Églises à Johannesburg (Afrique du Sud), du 18 au 24 juin 2025, sur le thème «Pèlerinage de justice, de réconciliation, et d’unité». Photo: Albin Hillert/COE

Le pasteur Teddy Sakupapa, de l’Église presbytérienne unifiante d’Afrique australe, a déclaré que, pour lui, le Credo de Nicée est comme «un fil à plomb pour l’orthodoxie chrétienne».

La pasteure Seoyoung Kim, de l’Église presbytérienne de la République de Corée, a décrit le Concile de Nicée comme un rassemblement de personnes ayant des idéologies différentes mais qui sont unies dans la foi – une mentalité qui, selon elle, est hautement nécessaire dans son pays aujourd’hui, où la guerre de Corée n’a jamais officiellement pris fin.

Son Excellence le métropolite Emmanuel de Chalcédoine (Patriarcat œcuménique), qui vit à environ une heure et demie de route de Nicée, a décrit ce que les voyageurs-euses d’aujourd’hui pourraient voir lors de leur visite.

Engagement renouvelé

Une deuxième table ronde a été animée par S.E. le métropolite Vasilios de Constantia-Ammochostos (Église de Chypre), président du COE. «C’est un bon signe que nous célébrions les 1700 ans de la convocation du Concile de Nicée. Pour autant, ceci n’est pas une simple commémoration d’un événement passé sans incidence sur nous, mais bien un engagement renouvelé.»

L’évêque Abraham (Église orthodoxe copte) a offert une icône à l’instance dirigeante du COE et a réfléchi à la manière dont le message de l’icône fait écho aux défis auxquels nous sommes confronté-e-s aujourd’hui. «N’abandonnez pas. Ne craignez pas l’inconnu. Empruntez le chemin étroit et le Christ vous y rencontrera», a-t-il déclaré.

La pasteure Stephanie Dietrich (Église de Norvège), présidente de la Commission de Foi et constitution du COE, a prononcé un discours liminaire sur le thème de la prochaine sixième Conférence mondiale de Foi et constitution: «Quels horizons pour l’unité visible?»

L’appel à l’unité ne se limite pas à ce que nous croyons ensemble, mais concerne aussi ce que nous pouvons espérer ensemble, en tant que corps unique en Christ, a souligné la pasteure Stephanie Dietrich. «Pour l’avenir, la prochaine sixième Conférence mondiale de Foi et constitution représente une occasion unique pour offrir à nos Églises de renouveler leur pèlerinage vers l’unité visible», a-t-elle déclaré.

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H.G. Bishop Abraham holding the icon

L’évêque Abraham, de l’Église orthodoxe copte, anime une méditation à partir d’une icône lors d’une rencontre de pèlerinage avec la foi apostolique aujourd’hui, organisée lors de la réunion 2025 du Comité central du Conseil œcuménique des Églises à Johannesburg (Afrique du Sud), du 18 au 24 juin 2025, sur le thème «Pèlerinage de justice, de réconciliation et d’unité». Photo: Albin Hillert/COE

D’autres participant-e-s ont discuté des remarques de la pasteure Stephanie Dietrich, et ont répondu aux questions supplémentaires posées par le modérateur.

Le pasteur Marc Boss (Église protestante unie de France) a réfléchi au lien entre justice et unité. «Si l’on pouvait résumer le travail récent de Foi et constitution en un slogan – et je ne suis pas sûr que ce soit une bonne idée – ce serait certainement: «L’engagement pour la justice divise, le discernement moral unit.»

Son Excellence le métropolite Thomas de Quosia et Mir (Église orthodoxe copte) a adopté une approche plus lyrique des questions en jeu, en commençant par une métaphore pour illustrer la difficulté d’exprimer les différences et les similitudes théologiques entre l’époque du Concile de Nicée, il y a 1700 ans, et aujourd’hui.

«J’aimerais tout d’abord poser une question: ‘Quel est le goût de l’eau?’» a-t-il demandé. «Quelqu’un peut-il m’écrire quel est le goût de l’eau?»

La pasteure Terri Hord Owens (Église chrétienne (Disciples du Christ)) a mis en avant le contexte américain, en parlant de la manière dont l’administration américaine actuelle a cherché à éradiquer le principe de «diversité, équité, et inclusion» (ou «DEI»), du gouvernement, des entreprises, et de la société.

«Mais cela ne peut pas être effacé de l’Église», a-t-elle déclaré. Et d’ajouter: «Moi-même, je serais considérée comme ayant été recrutée sur la base de la DEI.»

La réunion du Comité central du COE est diffusée en direct du 18 au 21 juin, puis à nouveau le 23 juin, de 8h30 à 12h30, heure d’Afrique du Sud.

Une page d’accueil fournit l’Ordre du jour (programme-cadre) du Comité central du COE 2025, un lien vers la Constitution et le Règlement du COE, des informations, une description du processus de prise de décision par consensus, ainsi que le formulaire de demande d’accréditation des médias.

Comité central du COE, juin 2025

Diffusion en direct du Comité central, jour 3

Le président du Comité central du COE: «Nous poursuivrons notre pèlerinage en priant et en rendant justice» (Nouvelle du COE, 18 juin 2025)

Le secrétaire général du COE réfléchit à la nécessité d’oser espérer au milieu des difficultés (Nouvelle du COE, 18 juin 2025)

Ouverture du Comité central du COE, accueilli par des Églises d’Afrique (Nouvelle du COE, 19 juin 2025)

Diffusion en direct des sessions quotidiennes

Photos: Comité central du COE 2025